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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 17:20

Rien, mais vraiment rien, à l'annonce de ce "Man of Steel" ne pouvait véritablement paraitre excitant. The Dark Knight Rises n'étant pas sorti à l'époque, et n'étant pas auparavant un admirateur de Nolan (loin de là), l'idée qu'il soit l'instigateur, producteur, scénariste du prochain Superman n'avait pour moi rien d'engageant. Surtout lorsque les reines se sont retrouvés confié à ce petit branleur de Zack Snyder, roi de l'esbrouffe visuel, capable de s'approprier les gloires de véritables artistes talentueux (son premier film est le remake dynamique du Zombie de Romero, son deuxième est la photocopie colorée, animée et baveuse de 300 de Frank Miller, et son troisième est une illusion d'adaptation de l'une des oeuvres les plus importantes du XXème siècle - oui oui - le Watchmen d'Alan Moore). Et quand le petit enfant s'émancipe de ses pères, cela donne Sucker Punch, sorte de long vidéo-clip vide, surchargé, et au final assez indigeste. Non clairement, Snyder, c'est pas mon truc.

 

Ce n'est qu'après la vision, et je ne le répèterais que trop souvent, révélatrice de The Dark Knight Rises, ainsi qu'un teaser à la sobriété visuelle étonnante pour un Snyder, que je me suis mis à attendre le projet avec curiosité.

 

Car si je suis conscient des nombreux défauts du dernier film de Nolan, on ne m'empêchera pas d'y trouver dedans des éléments fondamentaux, une capacité à partager l'espoir dans un monde qui l'avait perdu, à donner des clefs pour l'avenir, à présenter le principe d'élévation, d'abnegation, et in fine proposer un véritable héros, jusqu'à ATTENTION SPOILER (passez la souris pour lire) son sacrifice final.

 

 

 

 

Or, à la vision de cette bande-annonce à la nature christique, j'y vois les prises de tête propre à Nolan, ce didactisme qui lui est cher (un héros à 2 pères, l'adoptif (Papa Kent) et le biologique (Jor-El) ), nulle doute que bébé Clark Kent/Kal-El va avoir droit à des discours moralisateurs sur son rôle etc etc... Mais il se dégage également de ce trailer un héroisme "à l'ancienne", naif, mais terriblement salvateur. Et c'est là qu'entre en scène Snyder. Comme allégé par la pertinence de la plume de son producteur, le réal de 300 délaisse ses artifices à base de fond bleu pour adopter une mise en scène sobre, naturaliste (certain on parlé de Terrence Malick à la vue du teaser...), tout en n'oubliant pas de se laisser aller à ses délires de gamin gavé aux cinématiques de Playstation (dans le bon sens du terme). Ainsi, à partir de 1min03, pour le grand rêveur que je suis, c'était juste surréel. C'est ça Superman, mon gars ! C'est ce mec ultra-puissant qui fait trembler la Terre quand il s'envole.

 

Et ce n'est pas un hasard, après un The Dark Knight Rises qui marquait la fin de l'ère de Batman, où le monde était prêt à comprendre son chevalier noir, un humain parmi d'autres qui a su s'élever pour inspirer, que vient le véritable héros, qui doit comprendre sa place dans le monde pour mieux s'affirmer ("D'où je viens" s'interroge le fils de Jor-El). L'élévation est à prendre ici au sens figuré comme au sens propre (bah oui, Superman s'envole au dessus de la Terre !), sur une voix off explicative: "Tu dois choisir quel genre d'homme tu veux devenir, Clark. Qui que soit cet homme, il changera le monde..."

 

Et on fantasme donc de voir cet homme qu'il a choisi d'être, ce héros qui inspire. Et in fine, ce dernier prend le pouvoir en off pour conclure cette bande-annonce au pouvoir évocateur incroyable: "Mon père pensait que si le monde apprenait qui j'étais, il me rejetterait. Il était convaincu que le monde n'était pas prêt. Qu'en pensez-vous ?"

 

Et ben moi, perso, le grand naïf que je suis répondra: je suis prêt Superman, viens nous inspirer !

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